Interstellar ravive l'espoir du 4K HDR

Sorti il y a plus de sept ans, Interstellar reste l'un des films de science-fiction les plus impressionnants de tous les temps. Écrit par Jonathan Nolan et réalisé par son frère aîné Christopher Nolan, Interstellar porte de nombreuses marques des autres œuvres du duo. Une cinématographie étonnante et une histoire captivante font plus que compenser la durée généralement longue des films de Nolan, qui s'élève à 170 minutes pour Interstellar. La version Blu-ray 4K HDR de cet opus magnum n'est pas beaucoup plus belle que son précédent rendu 1080p SDR, mais si vous aimez le home cinéma et que vous disposez d'un vidéoprojecteur adapté, vous tirerez davantage profit de l'édition à haute résolution et à gamme élargie.

Interstellar offre une superbe expérience pour baptiser une nouvelle année. C'est un film sur l'équilibre entre le désespoir et l'espoir et le triomphe face à des obstacles apparemment insurmontables. C'est aussi un film aux panoramas divers et magnifiques, supervisés par le célèbre photographe Hoyte Von Hoytema. La bande-son du film, d'une beauté envoûtante, est signée par Hans Zimmer, ami et collaborateur de longue date de Nolan, et bénéficie de nombreux apports scientifiques du célèbre physicien Kip Thorne. Oui, Interstellar fait primer la science sur la fiction dans son équation, au bénéfice de tous ceux qui aiment un bon film et les vues spectaculaires. 

Au premier rang de la longue liste de lieux uniques et mémorables d'Interstellar figure une ferme entourée de champs de maïs presque infinis. La ferme est entretenue par Cooper (Matthew McConaughey), ancien pilote d'essai de la NASA, et ses deux enfants, dont Murphy (Mackenzie Foy quand elle était jeune, Jessica Chastain à l'âge adulte), à l'esprit scientifique. Cooper et sa famille vivent dans une année indéterminée dans le futur, et ce n'est pas un bon futur, en fait. La Terre se meurt. L'agriculture est en train de disparaître, les tempêtes de poussière sont monnaie courante, et on nous fait comprendre que les maladies, la famine et les migrations de masse sont normales. La science et surtout l'exploration spatiale ont apparemment été abandonnées pour se concentrer sur le sauvetage de la planète. C'est du moins ce que nous pensons, car Cooper se retrouve bientôt impliqué, à contrecœur, dans un ultime effort pour sauver l'humanité en allant dans les étoiles et en trouvant de nouveaux foyers pour l'espèce. 

Christopher et Jonathan Nolan ont insisté pour que le film conserve autant d'exactitude scientifique que possible. Ainsi, lorsque l'histoire s'aventure dans l'espace et que nous assistons à des scènes stellaires impressionnantes et à des représentations convaincantes de véhicules spatiaux, nous avons également droit à une mise en scène méticuleuse. Il n'y a pas de gravité magique venue de nulle part, le vaisseau que notre équipage utilise pour voyager tourne pour générer de la gravité. Il n'y a pas de son dans l'espace, ce que la séquence de lancement s'efforce d'établir.

Cooper rejoint un équipage d'explorateurs qui comprend les stars Anne Hathaway, Matt Damon, David Gyasi et Wes Bentley. Plus deux compagnons robotiques très sympathiques qui font honte au HAL-9000 de 2001 : L'Odyssée de l'espace. Bien sûr, Interstellar voulait surpasser 2001 : l'Odyssée de l'espace, c'est logique. Et à bien des égards, c'est ce qu'il a fait, même si la technologie cinématographique s'est beaucoup améliorée, ce qui rend la comparaison légèrement injuste.

Quoi qu'il en soit, Interstellar n'est pas seulement époustouflant, il est aussi raisonnablement convaincant et plausible sur la base de la science actuelle. La seule autre série à laquelle nous pensons qui dépeint mieux l'espace est The Expanse, que nous aborderons plus tard. 

En plus d'une Terre délabrée et de la majesté de l'espace, qui comprend des scènes saisissantes près d'un trou noir, Interstellar comporte la célèbre séquence de la planète d'eau et le segment de la planète de glace. Chaque chapitre est magistralement réalisé et, au crédit du film, presque entièrement réalisé avec des effets physiques et non des images de synthèse.

Les décors, en particulier le vaisseau spatial principal Endurance, sont si détaillés qu'il faut vraiment un vidéoprojecteur 4K pour avoir une vue d'ensemble et apprécier pleinement ce que l'équipe de production a réalisé ici. Lorsque vous prenez en compte le fait que le disque 4K HDR comprend près de trois heures de fonctionnalités spéciales (également en 4K pour la plupart) qui expliquent beaucoup de choses sur la façon dont la magie a été faite, vous réalisez que c'est le paquet complet.

Interstellar ne cache pas ses pensées et ses messages. Le film nous dit clairement que nous devons commencer à penser comme une espèce et que, pour survivre à long terme, nous devons aller dans l'espace et nous engager à trouver de nouveaux endroits où vivre. Mais il n'y a rien de grondant ou de prêcheur dans Interstellar, c'est une histoire d'espoir et de renouveau, et donc un film parfait à regarder à l'aube d'une nouvelle année.